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Maclean's

La revue Maclean's est achetée par John Bayne MACLEAN en 1905. C'est le premier périodique d'intérêt général que cet homme publie. De 1896 à 1910, la revue change souvent de nom : elle passe de Business, à The Business Magazine, The Busy Man's Magazine et finalement Busy Man's.

Maclean's

La revue Maclean's est achetée par John Bayne MACLEAN en 1905. C'est le premier périodique d'intérêt général que cet homme publie. De 1896 à 1910, la revue change souvent de nom : elle passe de Business, à The Business Magazine, The Busy Man's Magazine et finalement Busy Man's. Ce n'est qu'en 1911 qu'elle prend officiellement le nom de Maclean's.

Au départ, le nouveau magazine est un condensé d'intérêt général qui s'adresse aux hommes d'affaires et présente surtout des reproductions d'articles déjà publiés ailleurs dans le monde. Dès 1914, Maclean et son rédacteur en chef, T.B. COSTAIN réalisent cependant que le NATIONALISME canadien peut être un thème rentable, de sorte qu'à partir des florissantes années 20, la revue a en main sa formule. On y trouve toujours des articles sur des femmes et des hommes canadiens, sur la politique et les problèmes canadiens ainsi que des romans canadiens et les chroniques « des dernières pages ». Il arrive à l'occasion que le magazine parte en croisade, comme lorsque George DREW dénonce les fabricants d'armes, mais normalement, il demeure résolument centriste.

Au cours des années 50, le magazine est à son apogée. Blair FRASER est correspondant à Ottawa, et sa rubrique sur les rumeurs politiques est excellente. Ses articles plus élaborés sont parmi les meilleurs reportages politiques de toute la décennie. À Toronto, le rédacteur en chef Ralph ALLEN mélange des analyses approfondies avec des articles plus légers, de bonnes illustrations et, à l'occasion, des textes de fiction. Le magazine réussit bien, tant du côté de la diffusion que du côté des revenus.

Au cours des années 60, Maclean's éprouve des difficultés. Les revenus de PUBLICITÉ diminuent au fur et à mesure que la télévision envahit le marché des périodiques, de sorte que même des rédacteurs de la trempe de Peter GZOWSKI, Peter C. NEWMAN et Christina McCall n'arrivent pas à freiner le déclin de la revue. C'est sa transformation en hebdomadaire d'actualité qui sauve Maclean's. Avec Newman comme rédacteur en chef, Maclean's profite du vide laissé par le départ du Time pour lancer la première revue d'actualité au Canada. La réaction des lecteurs est excellente, et les ventes de publicité augmentent considérablement. En 1982, Newman démissionne et il est remplacé par Kevin Doyle, puis par Robert Lewis. Bien que le nouveau Maclean's dépende encore de reporters locaux pour couvrir les nouvelles de l'étranger, son contenu canadien est bon, et il apporte un heureux complément au fade menu de la plupart des journaux. En 1994, le tirage moyen du magazine est de 579 004 exemplaires. Il a 7 bureaux, situés à Ottawa, à Montréal, à Calgary, à Vancouver, à Londres, à Moscou et à Washington. Voir aussiMAGAZINES.