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Nexus

À sa première apparition avec le TS en 1978, Nexus créa Connexus de Wyre, oeuvre qu'il joua de nouveau à ses débuts avec l'Orchestre philharmonique de New York en 1984 (les deux fois sous la direction d'Andrew Davis).

Nexus

 Nexus. Ensemble de percussions établi à Toronto et formé en 1971 des musiciens Robert Becker, William Cahn, Michael Craden, Robin Engelman, Russell Hartenberger et John Wyre, tous Américains. Dans des programmes englobant la percussion africaine, le ragtime, des oeuvres du XXe siècle (en grande partie composées et arrangées par ses membres) et d'autres librement improvisées, le groupe utilise tous les instruments à percussion des principales traditions musicales du monde et d'autres inventés par ses membres. Nexus s'est créé un répertoire pouvant être joué avec petit orchestre ou orchestres symphoniques, aux concerts de musique classique ou pop, avec harmonie, ensemble à vents ou de chambre, ainsi que lors d'exécutions solo. En 1991, ce répertoire incluait de nombreuses oeuvres commandées, telles Summer Suite de John Arpin (1976), Under the Umbrella de Jo Kondo (1976, commandée à l'intention de Nexus par Toru Takemitsu), Clos de Vougeot (1977) et Clos d'Audignac (1984) de Bruce Mather, Winter Bittersweet de Warren Benson (1981), Sextuor de Steve Reich (1981), Dance Variations (1983) et substance-of-we-feeling (1986) de John Hawkins, Annexus de Milton Barnes (1984), Hai-Shang-Lougu de Tan Pei Min (1984), Nexed Rhapsody de Kirk Nurok (1985), Litanies de Walter Buczynski (1988), Rune de James Tenney (1988), Touchings de Harry Freedman (1989), From me flows what your call Time de Toru Takemitsu (commandée à l'occasion du centenaire de Carnegie Hall et créée dans cette salle le 19 octobre 1990 avec l'OS de Boston dirigé par Seiji Ozawa) et Slow Swirl at the Edge of the Sea de Mark Duggan (1991)

À sa première apparition avec le TS en 1978, Nexus créa Connexus de Wyre, oeuvre qu'il joua de nouveau à ses débuts avec l'Orchestre philharmonique de New York en 1984 (les deux fois sous la direction d'Andrew Davis). Le groupe s'est produit régulièrement avec orchestre partout au Canada et aux États-Unis et a participé à de nombreux festivals au Canada et à l'étranger, dont le Festival international de Toronto 1984 dans la catégorie « Supercussion », les Jeux olympiques de Calgary et le Music Joy Festival de Tokyo (où fut tourné le vidéo Super Percussion), tous deux en 1988, le Festival choral international 1989 et le Scotia Festival of Music 1991. Outre ses concerts solo présentés régulièrement au Canada et aux États-Unis, Nexus a effectué de multiples tournées : au Japon (1976, 1984, 1988), en Grande-Bretagne (1978, 1982, 1984, 1988), en Chine (1984), en Corée (1984, 1988), en Australie (1986, 1988), en Nouvelle-Zélande (1986) et dans plusieurs pays d'Europe (1981, 1982, 1984). L'ensemble a participé au film MusiCanada de l'ONF (1975), à la bande sonore du film gagnant d'un Oscar The Man Who Skied Down Everest (1974), et à des émissions à la télévision et à la radio de la SRC. Il a dirigé des ateliers et donné des cours de perfectionnement sur le répertoire mondial pour percussion et sur l'improvisation dans les écoles et les universités, et il a également été titulaire d'une chaire à l'Université York et à l'Université de Toronto. Becker a enseigné à l'Université York. Engelman, percussionniste solo du TS de 1968 à 1972, a lui aussi enseigné à l'Université York et en outre à l'Université de Toronto. En 1974, Hartenberger s'est joint au corps professoral de l'Université de Toronto. Cahn a joué uniquement avec Nexus au Canada. Craden se produisit et enregistra avec Moe Koffman, le Boss Brass et d'autres groupes de jazz de Toronto. Après sa mort en 1982, l'ensemble a continué ses activités à cinq. En mémoire de Craden, Wyre écrivit Cloches pour Michel à l'intention du groupe (1982). En 1989, Nexus se vit décerner le Toronto Arts Award. Grâce à la diversité et à l'excellence de ses programmes innovateurs, Nexus a acquis un vaste public et une reconnaissance de plus en plus répandue aussi bien de son charme collectif que de la virtuosité et musicalité de chacun de ses membres. Comme le disait Robert Everett-Green dans The Globe and Mail, Nexus est devenu « un des ensembles de chambre canadiens les plus en évidence sur la scène internationale » (Toronto, 28 mai 1990).

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