Tourisme | l'Encyclopédie Canadienne

article

Tourisme

En 1986, les visiteurs étrangers dépensent 6,3 milliards de dollars, faisant ainsi du tourisme le cinquième plus grand fournisseur du Canada en devises étrangères après les véhicules automobiles, les pièces d'automobile, le pétrole brut et le papier journal.

Tourisme

 Le tourisme est un ensemble complet de services naturellement reliés qui ont un but commun unique : fournir le TRANSPORT, l'hébergement, les services de restauration, les loisirs et les spectacles aux Canadiens ou aux étrangers voyageant au Canada pour quelque raison que ce soit. C'est une industrie importante et en rapide expansion. Au terme de l'année 1986, elle rapporte au Canada plus de 17,2 milliards de dollars, contribuant pour plus de 4 p. 100 au produit intérieur brut et employant directement ou indirectement plus de 10 p. 100 de la population active. En l'an 2000, elle pourrait être l'un de secteurs les plus importants de l'économie au Canada. Les sommes dépensées en produits touristiques ont sur l'emploi une grande influence, tant directe qu'indirecte, qui dans bien des cas égale - sinon dépasse - celle des sommes dépensées dans les 40 secteurs de pointe du pays.

En 1986, les visiteurs étrangers dépensent 6,3 milliards de dollars, faisant ainsi du tourisme le cinquième plus grand fournisseur du Canada en devises étrangères après les véhicules automobiles, les pièces d'automobile, le pétrole brut et le papier journal. Au Canada, le tourisme se compose essentiellement de Canadiens qui voyagent et découvrent leur propre pays. En 1986, les dépenses des Canadiens, qui s'élèvent alors à 10,8 milliards de dollars, dépassent de loin les 4,2 milliards des touristes américains et les 2,25 milliards des autres touristes étrangers. En ce qui concerne le marché touristique international, le Canada accuse une perte de part de marché et un déficit de 1,2 milliard de dollars : les Canadiens dépensent 7,5 milliards de dollars à l'extérieur du pays. La prise en charge des touristes au Canada est assurée par de nombreuses grandes entreprises et par environ 100 000 petites et moyennes entreprises, qui offrent 300 000 chambres d'hôtel et de motel, plus de 45 000 établissements de restauration et 4 000 agences de voyage. Ces entreprises servent plus de 34 millions de visiteurs par an. Chaque tranche de 100 000 visiteurs peut entraîner pour une localité des retombées de 9 millions de dollars sur son économie locale.

À l'échelon fédéral, le tourisme relève du ministre d'État aux Petites Entreprises et au Tourisme par l'entremise de Tourisme Canada au ministère de l'expansion industrielle régionale. La promotion et le développement du tourisme par un organisme fédéral particulier remonte à 1934. L'Association de l'industrie touristique du Canada (AITC), reconnue à l'échelle nationale, a son siège social à Ottawa. C'est une fédération qui, en plus de représenter des entreprises du secteur privé, des organismes, des institutions et des particuliers actifs dans le tourisme au Canada, travaille également en collaboration avec les associations touristiques régionales et provinciales. L'AITC représente l'industrie touristique canadienne depuis 56 ans et sa raison d'être est d'exercer des pression auprès des gouvernements, d'assurer la communication avec l'industrie et de sensibiliser le public à l'importance du tourisme et à la nécessité du soutien de la population.

Le tourisme remonte au tout début de l'histoire du Canada. Les écrits des premiers explorateurs et commerçants contribuent alors à faire connaître toujours davantage les paysages du Canada, qui sont encore la principale attraction touristique canadienne (voir LITTÉRATURE DE LANGUE FRANÇAISE SUR LES EXPLORATIONS ET LES VOYAGES; LITTÉRATURE DE LANGUE ANGLAISE SUR LES EXPLORATIONS). Du milieu du XVIIIe au début du XIXe siècle, les PEINTRES TOPOGRAPHIQUES représentent une nature idéalisée et des scènes qui sont souvent reproduites en gravures dans les livres de voyage publiés en Europe. Le CANADIEN PACIFIQUE, grâce à ses services de trains et de bateaux à vapeur, de ses hôtels et de ses campagnes de publicité, attire de riches touristes européens et américains au Canada. L'arrivée de l'avion à réaction entraîne l'apparition du voyage comme on le connaît aujourd'hui ainsi que la possibilité d'un tourisme de masse. Le voyage d'affaires illustre bien l'ampleur du changement survenu : les voyages et les dépenses connexes sont au troisième rang en importance des dépenses des entreprises canadiennes, après les dépenses en personnel et celles liées au traitement des données. Elles se chiffrent à trois milliards de dollars en 1986.

L'industrie canadienne du tourisme a besoin d'une commercialisation sophistiquée qui fournit valeur et service. À partir de 1984, le Canada connaît un virage après 10 années de déclin durant lesquelles le déficit de sa balance des paiements au chapitre des voyages internationaux augmente de 300 millions à 2,2 milliards de dollars. L'année 1986 est exceptionnelle : le nombre de touristes étrangers augmente de 18 p. 100. Les causes principales de cette augmentation sont l'EXPO 86 à Vancouver, un taux de change favorable pour les Américains, une campagne de publicité dynamique faite par le gouvernement fédéral aux États-Unis et des incidents dans d'autres parties du monde qui découragent les Nord-Américains de voyager outre-mer. Les pays côtiers du Pacifique semblent constituer la nouvelle source potentielle de touristes pour le Canada. On pense que les arrivées du Japon et de Hong Kong vont augmenter, poursuivant ainsi la tendance à la hausse qui a débuté en 1979. Les arrivées en provenance d'Australie restent stables. Les États-Unis demeurent la première source de touristes pour le Canada : ils comptent pour plus de 85 p. 100 de notre marché touristique. Au cours des prochaines années, on prévoit une croissance modérée de la part des marchés traditionnels européens que sont, entre autres, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et les Pays-Bas.

Les attractions touristiques que le Canada offre aujourd'hui sont souvent les mêmes que celles vantées par les premiers récits de voyage : la côte de Colombie-Britannique et ses fjords, la grandeur majestueuse des Rocheuses canadiennes, les grands espaces des Prairies, les lacs, les forêts et les rivières du centre du Canada, la côte Atlantique avec son infinie diversité de baies, de criques, de plages et de panoramas, l'environnement arctique et sa population, et, évidemment, les célèbres CHUTES NIAGARA. Les homme ont ajouté leur touche à ces richesses naturelles par l'établissement de villes modernes et sophistiquées, les galeries et les musées, les arts d'interprétation, les lieux historiques, les FESTIVALS et des événements comme l'Expo 86, le STAMPEDE DE CALGARY et les JEUX OLYMPIQUES d'hiver. Pour la majorité des gens dans le monde, si le Canada est une destination touristique, c'est grâce à ses paysages, à ses grands espaces et à sa nature.