William D. MacGillivray | l'Encyclopédie Canadienne

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William D. MacGillivray

En 1980, MacGillivray fonde sa propre compagnie de production, Picture Plant. À partir de ce moment, il écrit et réalise quatre longs métrages qui explorent les liens unissant l'art et la vie : STATIONS (1983), Life Classes (1987), The Vacant Lot (1989) et Understanding Bliss (1990).

William D. MacGillivray

William D. MacGillivray, réalisateur, scénariste, monteur (Saint John, T.-N., 24 mai 1946). William MacGillivray étudie l'art et le design au Nova Scotia College of Art et à l'Université Concordia (qui porte alors le nom d'Université Sir George Williams) et le cinéma à la London School of Film Technique (devenue depuis la London International Film School) en Angleterre en 1972. En 1974, il est l'un des membres fondateurs de l'Atlantic Film-Makers Cooperative. Après avoir réalisé plusieurs courts métrages, MacGillivray affirme son propre style dans Aerial View (1979), un film d'une durée moyenne à propos d'un architecte qui essaie de faire face aux déceptions professionnelles et à l'effondrement de son mariage.

En 1980, MacGillivray fonde sa propre compagnie de production, Picture Plant. À partir de ce moment, il écrit et réalise quatre longs métrages qui explorent les liens unissant l'art et la vie : STATIONS (1983), Life Classes (1987), The Vacant Lot (1989) et Understanding Bliss (1990). Dans ces films, MacGillivray développe un style personnel, qui se caractérise par un rythme lent permettant à la caméra d'explorer le milieu dans lequel les personnages évoluent. De façon caractéristique, la situation narrative de base est simple, mais elle est représentée suivant une structure non linéaire qui en fait ressortir la portée culturelle plus large.

William MacGillivray dit qu'il veut que les gens soient conscients qu'ils regardent un film, et que ses films deviennent des études qui exposent, à la façon d'un miroir, le fonctionnement des images dans la culture contemporaine. Life Classes, par exemple, traite d'une mère célibataire qui cherche sa propre indépendance et son identité en tant que peintre à une époque où les médias électroniques transforment à la fois la collectivité éloignée du Cap-Breton dans laquelle elle vit et les valeurs traditionnelles associées à l'art de haut niveau.

William MacGillivray continue à travailler en Nouvelle-Écosse, et ses derniers films, de forme documentaire, examinent les différences régionales et les relations entre le centre et les zones périphériques au Canada ainsi que dans le « village mondial » en émergence. Il aborde des questions similaires dans ses documentaires, dont I Will Not Make Any More Boring Art (1988), un film qui traite de la turbulence intellectuelle au célèbre Nova Scotia College for Art and Design, et For Generations to Come (1994), un long métrage documentaire de l'OFFICE NATIONAL DU FILM sur la famille au Canada. En 1996, il réalise pour la télévision de Radio-Canada Gullage's, une série de fiction en treize épisodes centrée sur une compagnie de taxis dysfonctionnelle à Saint John.

En 2005, MacGillivray termine deux documentaires longs coproduits par Picture Plant et l'ONF : Reading Alistair MacLeod, une exploration du monde créatif de l'écrivain canadien, et Silent Messengers, qui relate le voyage de l'ethnologue Norman Hallendy dans l'Arctique et ses interactions avec des artistes inuits et leur culture. Son film sur le compositeur-interprète canadien Ron Hynes, The Man of a Thousand Songs, sort en 2010.