Régulation des naissances au Canada | l'Encyclopédie Canadienne

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Régulation des naissances au Canada

La régulation des naissances signifie la limitation volontaire de la conception et de la grossesse. Les méthodes de régulation des naissances employées au Canada vont de la plus simple, comme l’abstinence, à la plus complexe comme les chirurgies visant à rendre stérile l’homme ou la femme. (Voir aussi Histoire de la régulation des naissances au Canada.)

Photo d'un paquet de pilules contraceptives
Flickr CC/Sarah C

Méthodes

Les méthodes dites naturelles employées par les femmes incluent la méthode thermique et celle du calendrier. La méthode thermique consiste à prendre sa température pour déceler les jours féconds du cycle menstruel. La méthode du calendrier propose de synchroniser les rapports sexuels avec les phases moins fécondes du cycle menstruel. Certaines femmes comptent sur l’allaitement prolongé pour éviter de tomber enceinte. Cette méthode repose sur le fait que la lactation empêche la reprise du cycle menstruel.

Les méthodes mécaniques consistent à utiliser un dispositif qui empêche la fécondation de l’ovule par les spermatozoïdes. Entre autres, le pessaire, le condom et le stérilet agissent comme barrières.

Les méthodes chimiques empêchent la fécondation au moyen de substances telles que les mousses spermicides et les hormones (pilule, injection, timbre ou implant).

Certaines interventions chirurgicales préviennent les fécondations non désirées. La vasectomie consiste à couper et à bloquer les canaux déférents des testicules pour empêcher les spermatozoïdes de passer. La ligature des trompes consiste à bloquer les trompes de Fallope par lesquelles passent les ovules pour se rendre à l’utérus. L’hystérectomie (l’ablation de l’utérus) est une autre intervention qui rend la femme stérile.

Un médicament d’urgence pris tout de suite après une relation sexuelle non protégée peut empêcher la fécondation.

Lorsque la fécondation a eu lieu, les personnes portant un embryon ou un fœtus peuvent vouloir recourir à l’avortement pour éviter une naissance non désirée. L’avortement, qui consiste en une interruption de la grossesse, se pratique de plusieurs manières. La médication peut provoquer une fausse couche. Un avortement chirurgical est une intervention par laquelle on retire le fœtus par aspiration.

Efficacité et taux d’utilisation

Selon les études, les méthodes dites naturelles sont efficaces de 73 % à 96 %. Les méthodes hormonales quant à elles ont une efficacité variant de 92 % à 99,8 % selon une utilisation rigoureuse ou non. Les méthodes non hormonales ont une efficacité de 76 % à 99,8 %. À part l’abstinence, il n’existe aucune méthode sûre à 100 %.

Selon une enquête réalisée en 2011, 56 % des personnes en couple avec une autre personne de sexe opposé utilisent des méthodes contraceptives. En revanche 38 % disent ne pas en utiliser. Les méthodes les plus couramment utilisées au Canada sont les condoms (34 % des utilisateurs de méthodes contraceptives) et les pilules contraceptives (33 %). Des études plus anciennes, qui tiennent compte des personnes qui ne sont pas en couple, témoignent d’un taux d’utilisation plus élevé.

En 2018, il s’est pratiqué 85 195 avortements au Canada. La majorité de ces interventions ont eu lieu en Ontario (29 513) et au Québec (22 093). La plupart des avortements pratiqués à l’hôpital (84,6 %) l’ont été avant 12 semaines de grossesse.

L’accessibilité des services en matière d’avortement diffère d’une province à l’autre. Il existe de nombreux établissements spécialisés en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec. Par contre, l’avortement est beaucoup moins accessible en Saskatchewan et au Nouveau-Brunswick, où il n’y a que quelques établissements spécialisés.

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