Bryan Trottier | l'Encyclopédie Canadienne

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Bryan Trottier

Bryan John Trottier, joueur de hockey (né le 17 juillet 1956, à Val Marie, en Saskatchewan). Joueur et entraîneur de la Ligue nationale de hockey (LNH), Bryan Trottier a joué en position de centre, pendant 18 saisons, avec les Islanders de New York et les Penguins de Pittsburgh, avant de devenir entraîneur adjoint des Penguins, de l’Avalanche du Colorado et des Sabres de Buffalo, puis entraîneur‑chef des Rangers de New York.

Bryan Trottier voit le jour dans les environs de la petite ville de Val Marie, en Saskatchewan, au sein d’une fratrie de quatre enfants. Il grandit sur une ferme et joue au hockey sur un étang gelé, que son père a nettoyé à l’aide d’une machette pour enlever un barrage de castor. Il rêve de « devenir Jean Béliveau », la supervedette du Canadien de Montréal.

En 1972, à l’âge de 16 ans, il quitte la maison pour jouer avec les Broncos de Swift Current, de la Western Canada Hockey League. Bryan Trottier suit l’équipe lorsqu’elle devient les Broncos de Lethbridge, en 1974. Toutefois, après ce déménagement, il est pris d’un terrible mal du pays et envisage d’abandonner le hockey; un bon ami, qui jouera également en LNH, Tiger Williams, le convainc cependant de rester dans l’équipe. En 1975, il est nommé joueur le plus utile de la ligue.

Bryan Trottier est membre d’Équipe Canada, pour les Championnats du monde juniors masculins des moins de 20 ans, de la Fédération internationale de hockey sur glace, de 1975, le premier championnat du monde de hockey disputé au Canada. Il réalise, à cette occasion, une excellente prestation, marquant cinq buts et donnant deux passes décisives, le Canada ne terminant, toutefois, qu’en deuxième position, derrière l’Union soviétique.

Carrière de joueur dans la LNH

En 1974, Bryan Trottier est choisi par les Islanders de New York, en 22e position globale du 2e tour du repêchage de la LNH. À son deuxième match dans la LNH, il marque trois buts et offre deux passes décisives. Lors de sa première saison, en 1975‑1976, ses 95 points constituent un record pour une recrue de la LNH, ce qui lui vaut de recevoir le trophée commémoratif Calder, en tant que recrue de l’année de la ligue. Ses qualités de centre bidirectionnel dur, énergique et efficace, peut‑être le meilleur à ce poste dans la LNH, lui valent le respect aussi bien des partisans que des autres joueurs. Le 23 décembre 1978, il établit un record du nombre de points inscrits par un joueur au cours d’une seule période, en marquant quatre buts et en donnant deux passes décisives en deuxième période. Lors de la saison 1978‑1979, il inscrit un total impressionnant de 134 points, ce qui lui vaut de remporter le trophée Art Ross, récompensant le meilleur buteur de la ligue et le trophée commémoratif Hart, remis au joueur le plus utile de la LNH.

En 1979‑1980, Bryan Trottier mène les Islanders à leur première Coupe Stanley, après avoir marqué 42 buts en saison régulière et remporté le trophée Conn‑Smythe, attribué au joueur le plus utile des séries éliminatoires. Il est un rouage essentiel de l’équipe exceptionnelle des Islanders, qui remporte trois autres coupes Stanley en 1981, en 1982 et en 1983.

Bryan Trottier surprend bien des gens en acceptant de jouer pour l’équipe des États‑Unis, plutôt que pour celle du Canada, lors de la Coupe Canada de 1984. Il explique qu’il vit à New York et que sa North American Indian card lui permet de traverser librement la frontière et, qu’en outre, sa femme est américaine. Il précise : « Je n’ai rien contre le Canada, mais j’aimerais jouer pour les États‑Unis et faire quelque chose pour le pays qui a été si bon pour moi. » Équipe Canada remporte le tournoi.

Bryan Trottier a toujours intégré le fait que son statut d’athlète professionnel lui valait une position privilégiée auprès du public, lui donnant ainsi l’occasion d’accomplir des actions positives pour sa communauté. En 1989, il remporte le trophée commémoratif King‑Clancy pour ses qualités de leadership, exprimées aussi bien sur la glace qu’en dehors des patinoires, et pour ses importantes contributions humanitaires. Son poste de président de l’Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey, qu’il occupe d’octobre 1984 à novembre 1992, démontre le respect que lui témoignent les autres joueurs.

En 1990, Bryan Trottier devient joueur autonome et signe avec les Penguins de Pittsburgh. Son rôle consiste à apporter son expérience et son leadership à une jeune équipe et en particulier à Mario Lemieux, une supervedette en devenir, et à apprendre aux joueurs « ce que ça prend » pour gagner. Mario Lemieux et lui jouent un rôle clé dans la victoire des Penguins à la Coupe Stanley, en 1991 et en 1992. Le natif de la Saskatchewan décide de se retirer pour la saison 1993‑1994, travaillant dans l’équipe commerciale des Islanders. Toutefois, il revient au jeu, la saison suivante, avec les Penguins, avec, à la clé, des résultats plutôt mitigés de seulement quatre buts en 41 parties. Il prend sa retraite à la fin de la saison.

Au cours de sa carrière de joueur, qui s’est étendue sur 1 279 matchs dans la LNH, Bryan Trottier a marqué 524 buts et délivré 901 passes décisives, pour un total de 1 425 points. Il a marqué 277 points en matchs éliminatoires. Lorsqu’il prend sa retraite, il est le sixième meilleur marqueur de l’histoire de la LNH. Il a été sélectionné à huit reprises pour le match des étoiles de la LNH. En 1997, il est intronisé au Temple de la renommée du hockey, à l’occasion de sa première année d’admissibilité. Toujours en 1997, il est intronisé au Saskatchewan Sports Hall of Fame. La revue Hockey News le classe à la 30e place de son classement des 100 meilleurs joueurs de hockey de la LNH, de tous les temps. En 2001, son numéro 19 est retiré par les Islanders de New York.

Carrière postérieure à la retraite de joueur

Bryan Trottier est entraîneur adjoint des Penguins de Pittsburgh de 1994 à 1997. Il entraîne les Pirates de Portland de la Ligue américaine de hockey, en 1997‑1998. Il devient ensuite entraîneur adjoint de l’Avalanche du Colorado, qui remporte, sous sa houlette, le championnat de la LNH en 2001, ce qui lui vaut sa septième Coupe Stanley.

Bryan Trottier débute la saison 2002‑2003 comme entraîneur‑chef des Rangers de New York. Le style de jeu défensif qu’il impose à l’équipe n’est pas très populaire auprès des partisans. Il est licencié, après seulement 54 matchs et une fiche négative. Lors de la saison 2014‑2015, il est entraîneur adjoint des Sabres de Buffalo.

Bryan Trottier est Métis et fier de son ascendance autochtone. Il s’efforce de mobiliser les jeunes Autochtones de toutes les régions au Canada. En 2003, il fonde une équipe d’anciens joueurs de hockey autochtones, qui part en tournée partout au pays, faisant des démonstrations et enseignant des techniques de patinage et de hockey aux jeunes. En 1998, il reçoit le Prix national d’excellence décerné aux Autochtones, dans la catégorie des sports.

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