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Prairie Theatre Exchange

Le Prairie Theatre Exchange fait ses débuts en 1972 sous le nom de Manitoba Theatre Workshop (MTW). Il est créé dans le but de remplacer la Manitoba Theatre School (dirigée par le MANITOBA THEATRE CENTRE), fermée récemment et qui offrait des cours d'interprétation aux enfants et aux adolescents.

Prairie Theatre Exchange

Le Prairie Theatre Exchange fait ses débuts en 1972 sous le nom de Manitoba Theatre Workshop (MTW). Il est créé dans le but de remplacer la Manitoba Theatre School (dirigée par le MANITOBA THEATRE CENTRE), fermée récemment et qui offrait des cours d'interprétation aux enfants et aux adolescents. Sous la direction de Colin Jackson (1972-1976) et de plusieurs personnes nommées à court terme, les activités du MTW s'étendent bien au-delà des cours d'art dramatique. Il produit un nombre considérable de pièces de théâtre destinées aux enfants (voir THÉÂTRE POUR JEUNES), dont beaucoup sont mises en scène par Deborah Quinn. Le MTW aide aussi à fonder des compagnies locales comme le Muppet Puppet Theatre et le Confidential Exchange (le seul vrai débouché pour les auteurs dramatiques de la région, à l'époque), et reçoit de nombreuses troupes itinérantes venant d'autres villes canadiennes.

En 1981, la compagnie est rebaptisée Prairie Theatre Exchange (PTE) et annonce que, dorénavant, elle mettra l'accent sur les productions pour adultes tout en poursuivant son travail pédagogique. Colin Jackson revient à titre de producteur exécutif et Gordon McCall est nommé directeur artistique. Les deux premières saisons connaissent un succès mitigé. La remarquable production de George RYGA, The Ecstacy of Rita Joe, est présentée et des comédiens autochtones y jouent pour la première fois des personnages autochtones.

En 1983, Kim McCaw succède à McCall. La remarquable production The Fighting Days, de Wendy Lill, réalisée par McCaw au mois de mars 1984 marque le début de la période la plus fructueuse du PTE.

Sous la direction de Jackson, puis de McCaw, le PTE ne présente que des œuvres canadiennes traitant principalement des Prairies, souvent inédites et écrites par des auteurs dramatiques de la région. Les plus populaires sont peut-être les courtes œuvres réalistes dont l'action se déroule dans les communautés ethniques ou rurales des Prairies, rédigées par des auteurs comme Kelly Rebar et Ted Galay. Parmi les auteurs de la région qui reçoivent l'appui du PTE citons Bruce McManus, Patrick Friesen, David Arnason et Sandra BIRDSELL. La compagnie développe un style de production et d'interprétation original, remarquable par sa simplicité, sa chaleur et sa sensibilité culturelle, dont les meilleures représentantes sont peut-être les actrices Laurel Paetz et Maggie Nagle.

À la fin des années 1980, le PTE approche les 6000 abonnés. Son école et son théâtre sont toujours situés dans l'édifice historique mais délabré du Grain Exchange, dans un quartier peu recommandable de rue Princess, derrière l'édifice de la sécurité publique. Il s'agit d'un théâtre de fortune au plafond bas, où la plupart des spectateurs doivent s'asseoir sur les côtés de la scène.

En 1989, le PTE s'installe dans de nouveaux locaux dans le centre commercial Portage Place, au centre-ville de Winnipeg. Il y dispose d'un théâtre de 364 places équipé d'une avant-scène, d'un théâtre de poche, d'une surface de bureaux beaucoup plus grande, d'ateliers et de locaux pour l'école. Certains pensent que le nouveau théâtre est moins intime et que l'ambiance superficielle du centre commercial va à l'encontre de l'esprit du PTE.

Kim McCaw quitte le PTE en 1991. Sa dernière saison comprend une production de Sisters de Wendy Lill, dans laquelle Paetz et Nagle interprètent les rôles principaux. Sisters résume l'esprit de la compagnie sous sa direction. Colin Jackson part l'année suivante et le poste de producteur exécutif est supprimé.

Sous la direction du successeur de McCaw, Michael Springate, le théâtre présente une image moins populiste. Le nombre d'abonnés chute de façon vertigineuse, bien que l'on produise de nouvelles œuvres importantes de Carol SHIELDS, de Patrick Friesen et de Margaret Sweatman (entre autres). FareWel, de Ian Ross, figure parmi les productions les plus importantes de cette période. La pièce, présentée en mars 1996, après la démission de Springate, se veut un portrait réaliste de la vie dans une réserve du Manitoba et est entièrement jouée par des autochtones.

Confronté à des problèmes financiers, le successeur de Springate, Allan MacInnis, met de côté la préférence que le théâtre accordait traditionnellement aux nouvelles œuvres et aux œuvres canadiennes. La comédie musicale My Fair Lady se révèle le clou de la première saison. Sa programmation pour les années à venir consiste en un mélange éclectique de comédies musicales et de nouvelles pièces canadiennes classiques moins connues, avec, à l'occasion, une première d'une œuvre locale telle que The Norbals, de Brian Drader, ou The Gap, de Ian Ross. Il réussit à augmenter le taux d'abonnement, bien qu'il n'atteigne jamais le succès des premières années.

En 2003, Robert Metcalfe succède à MacInnis, qui adopte une politique éclectique semblable en mettant cependant plus l'accent sur les œuvres canadiennes. Tout comme MacInnis, il ne produit que quelques nouvelles œuvres (Liar, de Drader, Molly's Veil, de Sharon Bajer). Metcalfe montre cependant un plus grand intérêt dans la création de nouvelles pièces et met en place, en 2004, le Carol Shields Festival, qui a lieu annuellement pour rendre hommage aux nouvelles œuvres théâtrales.

Bien que le Prairie Theatre Exchange ait été rentable au cours des dernières années, son identité artistique demeure toutefois incertaine.

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