Sa Majesté la reine Elizabeth, reine mère | l'Encyclopédie Canadienne

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Sa Majesté la reine Elizabeth, reine mère

Sa Majesté (S.M.) la reine Elizabeth, reine mère, épouse du roi George VI et mère de la reine Elizabeth II, reine du Canada, du Royaume-Uni et des 13 autres royaumes du Commonwealth (née le 4 août 1900 à Londres, au Royaume-Uni; décédée le 30 mars 2002 à Windsor, au Royaume-Uni). En 1939, la reine Elizabeth devient la première reine consort à accompagner son époux régnant lors d’une visite au Canada. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, sa détermination à demeurer à Londres lors du Blitz fait d’elle une source d’inspiration. Ses visites au Canada s’échelonnent sur 50 années, soit de 1939 à 1989. Elle reçoit l’Ordre du Canada en l’an 2000.

Naissance

L’honorable Elizabeth Angela Marguerite Bowes-Lyon naît le 4 août 1900. Ses parents sont Claude Bowes-Lyon and Cecilia Cavendish-Bentinck, alors lord et lady Glamis. Elle est probablement née dans la maison de ses parents à Londres, mais sa naissance est enregistrée près du domaine rural de sa famille, St. Paul’s Walden Bury, dans le Hertfordshire. Les données des recensements subséquents indiquent que cet endroit est son lieu de naissance. Elizabeth est la neuvième d’une famille de dix enfants. Elle a des ancêtres issus tant de la royauté anglaise qu’écossaise. En effet, Cecilia est une descendante d’Henri VII, premier roi d’Angleterre issu de la dynastie des Tudors, et Claude compte parmi ses ancêtres Robert II, premier roi d’Écosse issu de la dynastie des Stuart.

Jeunesse et éducation

Élizabeth a quatre ans lorsque son grand-père paternel décède. Son père devient alors le 14e comte de Strathmore et Kinghorne, et hérite du château de Glamis, en Écosse. La famille partage son temps entre St. Paul’s Walden Bury, Glamis ainsi que Florence, en Italie, où réside la grand-mère maternelle d’Elizabeth. Proche de ses parents et de ses frères et sœurs, Elizabeth connaît une enfance heureuse. Bien que ses six frères étudient au collège d’Eton, elle est éduquée par une gouvernante pendant une bonne partie de son enfance. Tout de même, elle fréquente brièvement deux externats de Londres. À 13 ans, elle passe le Oxford Local Examination avec distinction, mais le début de la Première Guerre mondiale interrompt ses études secondaires.

Première Guerre mondiale

Après le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914, le château de Glamis et St. Paul’s Walden Bury servent de maisons de convalescence pour les blessés. À 15 ans, Elizabeth est trop jeune pour être infirmière, mais elle apporte son aide dans les maisons en faisant des courses, en organisant des activités et en écrivant des lettres pour les soldats en convalescence. Ses quatre frères aînés toujours en vie (Patrick, John, Fergus et Michael) servent dans l’armée. Elizabeth craint pour leur sécurité. En 1915, elle vit le deuil de Fergus, tué dans la bataille de Loos, en compagnie du reste de sa famille. En 1917, Michael est porté disparu. Au moment où la famille Bowes-Lyon est informée qu’il est en vie, mais qu’il a été fait prisonnier, Elizabeth écrit à une ancienne gouvernante qu’elle est « folle de joie!! » La famille est réunie à la fin de la guerre, en 1918.

Une future mariée convenable pour la royauté

Les circonstances entourant la Première Guerre mondiale changent les mentalités sur le mariage royal, ce qui fait d’Elizabeth une future mariée convenable pour l’un des fils du roi. Depuis l’accession au trône britannique de la Maison de Hanovre, les membres de la famille royale britannique se marient presque exclusivement avec des membres de maisons royales d’Europe. Cette coutume est mise en application par le Royal Marriages Act de 1772. En 1917, George V modifie cette convention. La même année, il change le nom de la maison royale Saxe-Coburg, qui devient la maison de Windsor, et encourage ses enfants à se marier avec des aristocrates britanniques. La chute des maisons régnantes d’Allemagne, d’Autriche et de Russie pendant la Première Guerre mondiale précipite la transition, car le nombre de princesses et de princes européens admissibles diminue.

Période de fréquentation et fiançailles

En juillet 1920, Elizabeth rencontre officiellement le roi George V et la reine Mary. Le même mois, le duc d’York (le prince Albert, qui deviendra George VI), le deuxième fils du couple royal, invite Elizabeth à danser lors d’un bal de la Royal Air Force. Elizabeth fait une forte impression à Albert. Celui-ci visite le château Glamis en août, où la famille Bowes-Lyon l’accueille chaleureusement et de façon comparativement informelle. Albert courtise Elizabeth pendant plus de deux ans. Ils se fiancent en janvier 1923, après trois tentatives de demande en mariage. Elizabeth hésite initialement à épouser Albert, car elle craint de ne plus avoir de vie privée en devenant membre de la famille royale. Malgré ses réticences, elle a un mariage heureux et jouit d’une popularité instantanée tant auprès de la famille royale que du public.

Mariage

Elizabeth et Albert se marient le 26 avril 1923 à l’abbaye de Westminster, à Londres. Par son mariage, Elizabeth devient Son Altesse Royale (S.A.R), la duchesse d’York. Au Canada, la Chambre des communes adopte une motion officielle de félicitations soutenue par le premier ministre William Lyon Mackenzie King et par le chef de l’opposition Arthur Meighen. Puisque le mariage royal suscite un très grand intérêt populaire, la British Broadcasting Corporation (BBC), nouvellement créée, demande la permission de radiodiffuser la cérémonie. L’archevêque de Canterbury rejette la requête, car il craint que les auditeurs présents dans les pubs n’enlèvent pas leur chapeau pendant l’hymne national God Save the King. Lors du mariage royal, Elizabeth dépose son bouquet sur le tombeau au soldat inconnu en mémoire de son frère Fergus, instaurant ainsi une nouvelle tradition qui perdure encore aujourd’hui.

Duchesse d’York

Les nouveaux époux royaux vivent à Frogmore, près du château de Windsor, jusqu’à ce que le White Lodge, leur nouvelle maison située dans le parc Richmond, soit rénové. Albert et Elizabeth achètent aussi une maison sise au 145, rue Piccadilly, à Londres. Elizabeth appuie le vaste programme d’engagements publics de son mari. Elle a la capacité de mettre les gens de tous les horizons à l’aise, ce qui contribue au succès qu’elle remporte auprès du public. Albert et Elizabeth visitent l’Irlande du Nord en 1924, puis le Kenya, le Soudan et l’Ouganda en 1924-1925, ainsi que l’Australie et la Nouvelle-Zélande en 1927. Ces voyages sont difficiles pour Albert, car il bégaie depuis son enfance. Elizabeth épaule son mari pendant sa thérapie avec l’orthophoniste australien Lionel Logue, thérapie qui lui permet de prononcer des discours avec assurance.

Maternité

Le 21 avril 1926, Elizabeth donne naissance au premier enfant du couple royal. La princesse Elizabeth Alexandra Mary, qui deviendra la reine Elizabeth II, naît à la maison londonienne de la famille Bowes-Lyon située au 17, rue Bruton. Par la suite, la princesse Margaret Rose, deuxième enfant du couple, naît le 21 août 1930 au château de Glamis. Albert et Elizabeth sont parfois séparés de leurs enfants lorsqu’ils voyagent à l’étranger, mais demeurent des parents aimants qui sont près de leurs filles. Le public admire leur vie familiale, surtout en comparaison avec le célibat prolongé du frère aîné d’Albert, le futur Édouard VIII.

Crise de l’abdication

George V, le beau-père d’Elizabeth, meurt le 20 janvier 1936. Son fils aîné lui succède sous le nom d’Édouard VIII. Le nouveau roi abdique le 11 décembre 1936, soit moins d’un an après son couronnement, afin d’épouser Wallis Simpson, une Américaine deux fois divorcée. Albert succède à son frère sous le nom de règne George VI, en signe de continuité avec le règne de son père à la suite des perturbations occasionnées par la crise de l’abdication. Elizabeth devient la reine consort et la famille emménage au palais de Buckingham et au château de Windsor. En tant que fils cadet, George VI ne s’attendait pas à devenir roi, mais Elizabeth le soutient dans son nouveau rôle exigeant. Elle est couronnée reine consort le 12 mai 1937 à l’abbaye de Westminster lors du couronnement de son mari. La même année, George VI la nomme colonelle en chef honoraire du Toronto Scottish Regiment.

Visite royale au Canada en 1939

Pour le couronnement, le premier ministre canadien Mackenzie King remet au couple royal une invitation officielle à visiter le Canada. En mai et en juin 1939, George VI et Elizabeth visitent le Canada, une première pour un roi et une reine régnants. Leur voyage les mène d’un océan à l’autre en train. Il s’agit du voyage royal au Canada le plus populaire de l’histoire et accueille le premier bain de foule royal. Celui-ci a lieu à Ottawa, où le roi et la reine se joignent spontanément à un groupe de vétérans de la Première Guerre mondiale après le dévoilement du Monument commémoratif de guerre du Canada. Les bains de foule constituent aujourd’hui encore un élément prépondérant des voyages royaux.

Elizabeth est indispensable au succès du voyage au Canada. Le gouverneur général lord Tweedsmuir (John Buchan) déclare qu’elle « excelle dans le domaine de la publicité favorable ». Les lettres qu’Elizabeth envoie à ses enfants à Londres révèlent à quel point des Canadiens de tous les horizons font preuve d’enthousiasme. Le 23 mai, Elizabeth écrit : « Les francophones de Québec et d’Ottawa étaient merveilleusement loyaux; et à Montréal, il devait y avoir 2 000 000 de personnes, toutes très enthousiastes. » À cette époque, les Canadiens français considèrent la couronne comme un protecteur de leurs droits. George VI et Elizabeth prononcent chacun des discours en français au cours du voyage. Tout au long du voyage, Elizabeth rencontre aussi des Canadiens d’origine écossaise, qui la considèrent comme l’une des leurs. Avec le recul, Elizabeth conclut que « le Canada nous a définis », un sentiment auquel le prince William, son arrière-petit-fils, fait écho à Calgary en 2011.

Au cours du voyage, George VI et Elizabeth rendent également visite au président américain Franklin Roosevelt à sa résidence de Hyde Park, située sur le fleuve Hudson, dans le nord de l’État de New York.

Le voyage royal contribue grandement à consolider l’alliance anglo-canadienne juste avant le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale. Le Statut de Westminster de 1931 avait établi l’égalité juridique entre le Royaume-Uni et les dominions autonomes de l’Empire britannique, ce qui permet au Canada de prendre désormais ses propres décisions politiques. Le rôle clé joué par Elizabeth lors du voyage de 1939 contribue à resserrer les liens entre les deux pays avant la guerre. (Voir Visite royale de 1939.)

Deuxième Guerre mondiale

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, la popularité de George VI et d’Elizabeth atteint des sommets en raison de leur décision de rester à Londres pendant le blitz de 1940-1941. Lorsqu’on conseille à Elizabeth d’évacuer ses filles au Canada, elle déclare : « Mes enfants n’iront nulle part sans moi, je ne peux pas laisser le roi derrière, et jamais le roi ne partirait ». En septembre 1940, le palais de Buckingham est la cible de bombardements pendant que le couple royal se trouve sur les lieux. Il évite les blessures de justesse. Elizabeth fait alors cette déclaration célèbre : « Je suis contente qu’on nous ait bombardés. Je sens que je peux désormais regarder l’East End de Londres en face. »

Pendant la guerre, Elizabeth passe son temps à visiter des usines de munitions, des écoles, des régiments ainsi que des zones bombardées de Londres. La famille royale se soumet aux restrictions imposées pendant la guerre, y compris le rationnement des vivres et les limites d’utilisation de l’eau et du chauffage. Bien qu’Elizabeth demeure au Royaume-Uni pendant la guerre, elle encourage les pays alliés de partout dans le monde à participer à l’effort de guerre. De plus, elle promeut la reconnaissance de la contribution des femmes à l’effort de guerre. En 1943, elle déclare à la radio : « Femmes de l’Empire […] vous verrez que votre travail, peu importe sa nature, est une “activité de guerre” tout aussi importante que celles des soldats, marins ou aviateurs les plus braves qui affrontent les ennemis au combat. »

Lorsque les Alliés remportent la victoire en Europe le 8 mai 1945, des centaines de milliers de personnes rassemblées devant le palais de Buckingham scandent « nous voulons le roi » et « nous voulons la reine » jusqu’à ce que la famille royale se présente sur le balcon. Le premier ministre Winston Churchill déclare : « Nous n’aurions pas pu avoir un meilleur roi et une meilleure reine au moment le plus périlleux de l’histoire britannique. »

Commonwealth

Après la Deuxième Guerre mondiale, l’ancien Empire britannique cède la place au Commonwealth moderne. George VI et Elizabeth élaborent un programme chargé de voyages outre-mer. En 1947, ils visitent l’Afrique du Sud en compagnie de leurs filles. Ils y sont bien reçus malgré le sentiment républicain qui prévaut dans la population afrikaner. La même année, la participation d’Elizabeth au sein des Forces canadiennes augmente lorsqu’elle est nommée colonelle en chef honoraire du Black Watch (Royal Highland Regiment). En raison de la détérioration de la santé du roi, George VI et Elizabeth se voient contraints d’annuler leur deuxième voyage au Canada en 1951, puis un voyage en Afrique de l’Est, en Australie et en Nouvelle-Zélande en 1952. Le roi et la reine sont donc représentés par la princesse Elizabeth et son mari, le prince Philip, pour leurs engagements d’outre-mer du début des années 1950.

Accession au trône de la reine Elizabeth II

George VI meurt dans son sommeil le 6 février 1952 d’une thrombose veineuse profonde. Le cancer du poumon et l’artériosclérose minaient sa santé depuis plusieurs années déjà. La fille aînée d’Elizabeth succède à son père sur le trône sous le nom d’Elizabeth II pendant qu’elle est en voyage au Kenya, puis retourne immédiatement au Royaume-Uni. Environ 300 000 personnes bordent les rues de Londres pour assister aux funérailles. À 51 ans, Elizabeth est désormais veuve; elle survivra à son mari pendant 50 ans. Dans un message visant à remercier les gens du monde entier de lui avoir fait parvenir leurs condoléances, Elizabeth dit : « Aujourd’hui, mon seul souhait est qu’on me permette de poursuivre le travail que nous nous étions engagés à faire ensemble. » Contrairement aux reines consorts précédentes, qui avaient réduit leurs engagements publics une fois devenues veuves, Elizabeth reprend son programme chargé une fois sa période de deuil terminée. Elizabeth déteste le titre traditionnel de « reine douairière »; elle devient donc la « Reine Elizabeth, reine mère ». Lorsque la nouvelle reine, son mari et ses enfants emménagent au palais de Buckingham, Elizabeth déménage à Clarence House en compagnie de Margaret.

Voyages ultérieurs au Canada

En tant que reine mère, Elizabeth visite le Canada à 14 reprises, en plus de conseiller d’autres membres de la famille royale au sujet de leurs voyages au Canada. Quand Margaret visite le Canada en 1958, Elizabeth lui écrit : « J’ai l’impression que même s’il faut travailler très fort, le Canada remonte le moral, n’est-ce pas? Ils sont tellement gentils et affectueux, et les Mounties sont si beaux et si romantiques. Tout ça aide. » En 1954, Elizabeth visite le Canada seule pour la première fois. À cette occasion, elle inaugure les ponts Bytown, qui enjambent l’embouchure de la rivière Rideau, à Ottawa. À la fin des années 1950, on spécule qu’elle pourrait être nommée gouverneure générale, mais le palais de Buckingham réfute la rumeur en 1957. Pour son voyage de 1962, Elizabeth traverse l’Atlantique dans un avion commercial lors d’un vol régulier de la compagnie aérienne Trans-Canada.

Elizabeth figure parmi les membres de la famille royale qui visitent le Canada à l’occasion de son centenaire en 1967. Elle visite alors les provinces de l’Atlantique, où elle reçoit un grade honorifique de l’Université Dalhousie. En 1977, elle est nommée colonelle en chef des Services de santé des Forces canadiennes. En 1989, quelques semaines seulement avant son 89e anniversaire, elle voyage une dernière fois au Canada pour marquer le 50e anniversaire du voyage de 1939 en se rendant à Toronto, à Ottawa et à London, en Ontario. Jusqu’à la fin de ses jours, elle poursuit son étroite collaboration avec ses marrainages canadiens et ses régiments militaires. Elle est la marraine du Women’s College Hospital de Toronto et du Ontario Jockey Club. En l’an 2000, Elizabeth, qui a alors 100 ans, reçoit l’Ordre du Canada.

Régiments militaires canadiens

De son vivant, la reine mère est colonelle en chef honoraire de quatre régiments canadiens. En 1937, elle devient colonelle en chef du Toronto Scottish Regiment, qui prend le nom de « Queen Elizabeth the Queen Mother’s Own » à l’occasion du 100e anniversaire de la reine en l’an 2000. En 1947, Elizabeth devient colonelle en chef honoraire du Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada, le plus ancien régiment écossais du Canada, qui se trouve à Montréal. De 1953 à 1974, la reine mère est aussi colonelle en chef du Corps de santé royal canadien. Par ailleurs, elle est colonelle en chef honoraire du Service de santé des Forces canadiennes de 1977 à 2002.

Québec

Puisqu’elle est colonelle en chef du régiment Black Watch, la reine mère se rend au Québec en 1962, en 1964, en 1974 et en 1987. Elle parle couramment français et discute avec des gens de tous les horizons. En 1962, elle confère de nouvelles couleurs au régiment au stade Molson devant 22 000 personnes, puis visite l’hôpital Reine Elizabeth, nommé en son honneur. Pendant son séjour, elle croise une petite manifestation séparatiste.

Après être devenue veuve, sa visite la plus médiatisée au Québec se déroule en 1987. Elle s’y rend pour le 125e anniversaire du régiment Black Watch. Les visites royales au Québec sont comparativement peu couvertes dans les 20 années suivant Expo 67 en raison du mouvement séparatiste. Cependant, la visite de 1987 reçoit le plein appui du premier ministre Robert Bourassa. Une réception est donnée par le gouvernement provincial et une autre, par la Ville de Montréal, en plus du souper du régiment à l’hôtel Le Reine Elizabeth. Le succès de ce séjour crée un précédent pour les futures visites royales au Québec.

Grand-mère et arrière-grand-mère

Selon le prince Charles, « elle était tout simplement la grand-mère la plus magique que vous puissiez avoir ». Tout au long de sa vie, Elizabeth entretient des liens très étroits avec ses six petits-enfants et ses neuf arrière-petits-enfants. Dans les années 1950, Elizabeth s’occupe de Charles et d’Anne, ses deux plus vieux petits-enfants, pendant les longs voyages dans le Commonwealth de sa fille aînée. La relation qu’elle entretient avec Charles est particulièrement chaleureuse, au point où elle fait partie des conseillers les plus dignes de confiance de son petit-fils devenu adulte.

En vieillissant, Elizabeth tisse des liens chaleureux avec ses arrière-petits-enfants, de plus en plus nombreux. Après sa mort, William se souvient qu’« elle aimait beaucoup que je lui raconte tout sur mes amis et sur ce qu’ils faisaient, puis elle faisait des liens avec sa propre jeunesse. Elle aimait aussi connaître les bêtises que je faisais à l’école ». Lorsqu’en 2001, il entre à l’Université de St. Andrews, en Écosse, son arrière-grand-mère, alors âgée de 101 ans, lui dit au revoir ainsi : « Invite-moi s’il y a des fêtes amusantes! » William ajoute ceci : « Je savais très bien que si je l’invitais, elle me surpasserait sur le plancher de danse ».

Décès

Elizabeth meurt dans son sommeil au Royal Lodge de Windsor le 30 mars 2002, à 101 ans. À cette époque, elle était la doyenne de la famille royale. Plus de 200 000 personnes lui rendent hommage en personne alors qu’elle est exposée au Westminster Hall, à Londres. Le 9 avril, la gouverneure générale Adrienne Clarkson émet une proclamation incitant les Canadiens à honorer la mémoire d’Elizabeth en ce jour de ses funérailles. Elizabeth est inhumée à la chapelle Saint-Georges du château de Windsor aux côtés de George VI, son mari, et de Margaret, sa fille cadette.

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