Le terme indien, lorsqu’il est utilisé pour identifier les peuples autochtones d’Amérique du Sud, d’Amérique Centrale, et d’Amérique du Nord est considéré comme désuet et offensant. Au Canada, ce terme a historiquement été utilisé pour désigner les peuples autochtones, mais il a également une signification juridique moderne. Il est utilisé pour désigner les identités légalement définies énoncées dans la Loi sur les Indiens, comme le statut d’Indien. Pour certains peuples autochtones, le terme Indien confirme leur ascendance et protège leur relation historique avec la Couronne et le gouvernement fédéral. Pour d’autres, les définitions énoncées dans la Loi sur les Indiens ne sont pas des affirmations de leur identité.
(Dans le contexte de cet article, le terme Indien ne fait pas référence aux Indiens de l’Asie du Sud. Pour avoir plus d’information sur les membres de cette communauté, veuillez consulter l’article Canadiens de l’Asie du Sud.)
Origine du terme
Le terme Indien, lorsqu’il est utilisé pour désigner les peuples autochtones des Amériques, et non les peuples de l’Asie du Sud, proviendrait de Christophe Colomb. À la fin des années 1400, Christophe Colomb croit avoir atteint l’Asie alors qu’en réalité, il est dans les Caraïbes. Depuis, le terme persiste et a été utilisé sans distinction pour désigner tous les peuples autochtones de l’Amérique du Nord, de l’Amérique Centrale et de l’Amérique du Sud, à l’exception des Inuits de l’Arctique canadien, du Groenland et de l’Alaska. En dehors des définitions juridiques au Canada, le terme Indien n’est plus considéré comme étant approprié pour désigner les peuples autochtones.
Utilisations du terme
Historiquement, le terme Indien a été utilisé au Canada pour désigner les membres des Premières Nations et, dans certains cas, pour désigner de manière générale les peuples autochtones. Aujourd’hui, le terme Autochtone est considéré comme plus politiquement correct que le terme Indien lorsqu’il fait référence aux peuples autochtones dans leur ensemble.
Depuis que le gouvernement canadien a accepté sans réserve la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en 2016, le terme Autochtone est largement utilisé au Canada pour désigner les Premières Nations, les Métis et les Inuits.
Définitions légales du statut d’Indien
L’article 35 (2) de la Loi constitutionnelle de 1982 énonce que le terme peuples autochtones du Canada entend trois groupes : les Indiens, les Inuits et les Métis. Le terme Indiens, dans ce cas-ci, désigne les Premières Nations, qui est le terme employé maintenant. Cependant, d’un point de vue juridique, ce ne sont pas tous les membres des Premières Nations qui sont Indiens, – c’est-à-dire qu’ils n’ont pas tous le statut d’Indiens. Le terme Indien est une identité juridique qui a été définie en 1876 selon les critères énoncés dans la Loi sur les Indiens. Les personnes qui répondent à tous les critères sont connues sous le nom d’Indiens inscrits.
Les Inuits et les Métis n’ont pas de statut, tout comme les Indiens non inscrits. Cependant, dans des jugements distincts, la Cour suprême a statué que les Inuits et les Métis sont la responsabilité du gouvernement fédéral (par opposition aux gouvernements provinciaux et territoriaux). En 1939, la Cour a confié la responsabilité des affaires inuites à Ottawa, et en 2016, elle en a fait de même pour les Métis et les Indiens non inscrits. Ce faisant, le tribunal a statué que ces peuples sont inclus dans la définition d’Indien à l’article 91 (24) de la Constitution, ce qui couvre le pouvoir du gouvernement fédéral sur les questions relatives aux « Indiens, et aux terres réservées aux Indiens ».