Géographie de la Nouvelle-Écosse | l'Encyclopédie Canadienne

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Géographie de la Nouvelle-Écosse

La Nouvelle-Écosse fait partie de la région des Appalaches, une des sept régions physiographiques du Canada. La province est majoritairement composée d’une péninsule qui s’étend à partir du continent. À son extrémité nord-est se trouve l’île du Cap-Breton. Baignée par l’océan Atlantique, la Nouvelle-Écosse est séparée de l’Île-du-Prince-Édouard par le détroit de Northumberland et du Nouveau-Brunswick par la baie de Fundy.

Régions physiographiques

Plateau atlantique

Le plateau atlantique de la Nouvelle-Écosse, l’une de ses principales caractéristiquesphysiques, se divise en cinq régions entrecoupées à certains endroits par de vastes basses-terres. Les hautes-terres du sud, qui occupent le sud et le centre de la province, forment la plus vaste de ces régions. Partant de la côte atlantique accidentée, parsemée de bras de mer, d’îles, d’anses et de baies, elle s’élève à une altitude de 180 m à 210 m à l’intérieur des terres. Elle est bordée au nord par le mont South. La deuxième région est formée par le mont North, une chaîne de trapps qui s’étend parallèlement au mont South sur190 km le long de la baie de Fundy, depuis le cap Blomidon dans le bassin des Mines jusqu’à l’île Brier.

Entre les deux chaînesse trouvent les vallées fertiles des rivières Annapolis et Cornwallis, qui ensemble constituent une région de la Nouvelle-Écosse bien connue pour ses vergers. La troisième région comprend les monts Cobequid, dont les sommets plats s’élèvent à 300 m et s’étendent sur 120 km à travers le comté de Cumberland. La quatrième région prend son origine dans les hautes-terres de l’est du comté de Pictou. Elleforme un long et étroit territoire à travers le comté d’Antigonish jusqu’au cap George. La cinquième région, située au nord de l’île du Cap-Breton, est un plateau boisé et sauvage dont le sommet s’élève à plus de 550 m au-dessus du niveau de la mer. Ce plateau contribue à l’aspect pittoresque du parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton, surtout du point de vue de la piste Cabot, qui le traverse. À l’opposé, la partie sud de l’île du Cap-Breton est essentiellement constituée de basses-terres.

Géologie

Les profonds ravins de drainage creusés à travers les hautes-terres ont mis à découvert les assises des montagnes, les roches ainsi exposées,qui sont parmi les plus vieilles de la croûte terrestre et qui témoignent des diverses époques géologiques. La péninsule de la Nouvelle-Écosse est constituée d’une couche paléozoïque, traversée par une arête granitique qui, se retrouve en altitude en raison de sa forte résistance.

Le mont North a été formé par l’action volcanique au cours du triassique. Les vallées d’Annapolis et Cornwallis ont été creusées à la même époque. Presque tous les minéraux industriels, y compris le gypse, le calcaire, le grès, le sel et la barytine, se retrouvent dans la roche formée au cours du Mississippien. Les gisements de charbon se trouvent dans les diverses formations de roches pennsylvaniennes, particulièrement dans les formations de Pictou, de Stellarton et de Morien.

Topographie et végétation

À l’origine, presque toute la province était couverte de forêts. Toutefois, il ne reste que peu de traces de la forêt vierge, sauf sur le plateau du nord-est de l’île du Cap-Breton. En raison du sol acide et de la lente croissance saisonnière, la pousse secondaire est surtout constituée de conifères. Cependant, les feuillus sont tout de même présents en quantité suffisante pour créer un paysage coloré en automne. Dans les régions marécageuses et les terrains rocheux, il pousse surtout des plantes telles que les mousses, les lichens, les fougères, les broussailles d’éricacées et d’autres plantes du même genre. Les fleurs sauvagesqu’on trouve dans la province comprennent, notamment les fleurs de mai, les sarracénies, les nymphéas blancs et plusieurs variétés de violettes.

On trouve partout dans la province des plantes herbacées telles que les clintonies, les canneberges, les bleuets et diverses variétés de verges d’or. La cardamine des prés européenne s’est répandue dans les basses-terres d’Annapolis, alors que le séneçon a fait de même dans l’est de la Nouvelle-Écosse.

Environ 29 % du sol de la Nouvelle-Écosse est propice à l’agriculture. Les meilleures terres agricoles se trouvent dans les basses-terres, où le sol s’est formé sur une épaisse couche de dépôts morainiques profonds. À l’opposé, les sols des hautes-terres sont surtout minces et pierreux. Les basses-terres les plus vastes, qui constituent donc les meilleures terres agricoles, longent la baie de Fundy et le détroit de Northumberland. Les très hautes marées de la baie de Fundy ont créé de grands marais. Grâce aux digues érigées au temps des Acadiens, ces marais ont été convertis en d’excellentes terres agricoles.

Hydrographie

La Nouvelle-Écosse compte plus de 3 000 lacs, ainsi que des centaines de ruisseaux et de petites rivières. En raison de la direction générale des bassins hydrographiques, les rivières ne sont pas longues. Pourtant, grâce aux précipitations modérément fortes, il n’y a pas de pénurie d’eau en temps normal.

Le plus grand lac de la province, le lac Bras d’Oor (1 099 km2), s’est formé quandl’océan a envahi la région entre les hautes-terres et les basses-terres du Cap-Breton. Beaucoup d’activités récréatives sont pratiquées dans ses eaux salées et sans marées. Le lac Rossignol est le plus grand de la péninsule.

Même si elles sont courtes, les rivières ont joué un rôle historique et économique important. Les rivières Sackville et Shubenacadie, abondamment utilisées par les Autochtones, ont été initialement d’importantes voies de transport. Quelques-unes, comme la rivière Mersey, continuent de jouer un rôle important pour les industries du bois de construction et du bois à pâte. D’autres, comme les rivières Margaree et St. Mary’s, sont bien connues comme des rivières à saumon. De petites centrales hydroélectriques ont pu être construites surplusieursrivières.

Les hautes marées de la baie de Fundy sont un phénomène remarquable. La baie, se divise pour former le bassin des Mines et la baie de Chignectou. Sur la côte nord-ouest de la province. À marée haute, le flux de l’eau atteint plus de 16 m au-dessus du niveau de la marée basse dans les extrémités les plus étroites. Les marées hautes facilitent le chargement de produits comme le gypse et le bois dans les navires de charge qui reposent sur les fonds vaseux à marée basse.

Climat

Les systèmes météorologiques se déplaçant vers l’est depuis l’intérieur du continent ont une énorme influence sur le climat de la Nouvelle-Écosse. Ces systèmes réagissent souvent contre des systèmes dépressionnaires venant du sud et se déplaçant vers le nord-est le long de la côte. Le climat de la provinceest aussi affecté par la proximité du courant du Labrador et du Gulf Stream. En général, l’eau a une influence modératrice sur la température, surtout le long de la côte atlantique, où la température moyenne en hiver oscille entre 0 °C et -15 °C, alors qu’elle atteint en général de 20 °C à 25 °C en été.

L’influence de la mer se fait aussi sentir autrement. Les glaces charriées par le courant du Labrador retardent le printemps, caractérisé par des vents froids, de la pluie etdu brouillard. En été, surtout en juin et en juillet, la rencontre entre la chaleur du Gulf Stream etle froid du courant du Labrador génère beaucoup de brouillard marin.Ce brouillard s’abat souvent sur les régions côtières.

Le climat des régions côtières est à la fois plus doux et plus humide que celui du reste de la province. La moyenne des précipitations annuelles est de plus de 1 000 mm et celle des chutes de neige est de plus de 200 cm.

Conservation

Le réseau de parcs provinciaux compte plus de 300 parcs et réserves, dont la plupart sont de petite taille. Les plus grandes zones protégées sont les trois parcs nationaux de la province (Hautes-Terres-du-Cap-Breton, Kejimkujik et la réserve de l’Île-de-Sable), les refuges de gibier et l’aire de protection de la faune de Tobeatic.

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