La nouvelle génération du cinéma canadien | l'Encyclopédie Canadienne

Liste

La nouvelle génération du cinéma canadien

Sur plusieurs plans, le cinéma canadien est plus que jamais en train de vivre une période de succès et son futur est tout aussi prometteur. Nous avons dressé la liste des 10 meilleurs cinéastes qui représentent le mieux la nouvelle génération du cinéma canadien. Présentée par ordre alphabétique, cette liste prend en considération la réception par la critique, les prix remportés, le succès à l’international et le palmarès des entrées domestiques (Box-office) pour chaque film de ces réalisateurs, ainsi que l’œuvre cinématographique qu’ils ont jusqu’à maintenant accomplie. La liste propose une vaste gamme allant d’artistes émergeants avec seulement quelques films à leur actif, jusqu’aux vétérans de l’industrie qui ont récemment débuté comme réalisateurs, en passant par les enfants vedettes qui sont devenus de véritables boules d’énergie de la réalisation. Leurs films démontrent que le cinéma canadien est capable de rayonner dans pratiquement tous les genres que ce soit les films grand public, le cinéma d’auteur, les reconstitutions historiques ou les films amateurs indépendants et socialement engagés.

Daniel Roby sur le tournage de Funkytown.

Louise Archambault

Louise Archambault.

Louise Archambault s’est taillée une impressionnante réputation sur la scène du cinéma québécois contemporain en écrivant et en réalisant des films qui combinent un style néonaturaliste avec une approche traditionnelle des personnages et de la narration. Complexes et sensibles, touchants et enthousiasmants, ses films mettent typiquement en scène des femmes déterminées qui n’adhèrent pas aux normes sociales. Son second film, Gabrielle (2013), lui a valu une reconnaissance internationale, un prix Écrans canadiens du Meilleur film et deux prix Jutra pour le Meilleur scénario et la Meilleure réalisation.

Débuts professionnels

Archambault envisage de se lancer dans des études médicales, mais décide de devenir cinéaste et décroche un poste d’assistante monteuse (son) pour la populaire série télévisée de Radio-Canada Lance et compte (He Shoots, He Scores, 1986–88). Elle étudie ensuite la production cinématographique à l’Université Concordia puis occupe différents postes, notamment celui d’assistante à la réalisation lors du tournage de Liste noire (1995), de Jean-Marc Vallée.

Elle se joint à la compagnie de production Max Films de Roger Frappier en 1998 et est directrice de la photographie lors du tournage de 2 secondes (1998), un film dramatique de Manon Briand sur la course cycliste.Après avoir obtenu sa maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia, Archambault réalise son premier court-métrage, Atomic Saké (1999). Elle gagne le prix Jutra du Meilleur court-métrage. Son premier long-métrage, Familia (2005), gagne le prix du Meilleur premier film canadien au Festival international du film de Toronto. Familia recevra également le prix Claude Jutra du Meilleur premier film et vaudra à Archambault deux nominations aux prix Génie pour le scénario et la réalisation.

Films

Familia (2005), Gabrielle (2013).

Fait peu connu

Gabrielle met en scèneune équipe d’acteurs non professionnels, dont plusieurs sont issus du Centre des arts de la scène Les Muses pour artistes vivant une situation de handicap.

Denis Côté

Denis Côté

Rebelle prolifique n’acceptant aucun compromis, Denis Côté préfère interpeller son public que lui offrir des histoires limpides de structure classique. Il a été récompensé par de multiples prix et honneurs au Canada et à l’étranger pour ses longs métrages et ses documentaires.Les films de Côté sont souvent très minimalistes, étonnamment poétiques, empreints d’un humour caustique et s’inspirant d’une thématique énigmatique. Il doit à son style pince-sans-rire et à ses personnages marginaux sa réputation internationale d’être l’un des meilleurs auteurs cinématographiques canadiens actuels.

Début de carrière

On raconte qu’il fut critique de film avant de devenir cinéaste mais Côté tournait depuis longtemps des films lorsqu'il commença à les analyser. « Je suis devenu critique de manière fortuite », raconte-t-il. Critique de film acerbe chez l'hebdomadaire aujourd’hui disparu ici, il apeu d’intérêt pour les titres commerciaux grand-public (« Je pourrais écrire une pleine page sur un film d’Abbas Kiarostami et un paragraphe sur Spiderman »); les distributeurs retirent d’ailleurs leurs publicités après avoir pris connaissance des critiques impitoyables de Côté. Il décide de réaliser un rêve plus authentique et se lance alors dans la réalisation de films.

Films

Les États nordiques (2005), Nos vies privée (2007), Elle veut le chaos(2008), Carcasses (2009), Curling (2010), Bestiaire (2012), Vic + Flo ont vu un ours (2013), Que ta joie demeure (2014)

Citation mémorable

« Vous allez rigoler, mais depuis 1997, j’ai dépensé en tout et pour tout 2,2 millions de dollars pour cinq longs-métrages et 15 courts-métrages. Curling m’a coûté 1 million de dollars. »

« Mes films ne sont pas axés sur la narration. Contrairement à la plupart de ce qui se fait ici au Québec — vous savez qu’on est un peuple de conteurs — je ne suis pas obsédé par les éléments narratifs du cinéma. La plupart des gens considèrent pourtant que c’est la seule chose dans un film. Je cherche d’autres choses. »

Xavier Dolan

Xavier Dolan, 2009.

Adepte précoce du cinéma d’auteur, Xavier Dolan passe du statut d’acteur enfant à celui de jeune cinéaste prodige en recueillant les applaudissements du public sur la scène internationale à l’âge de 20 ans, lors du lancement de son premier long-métrage, J’ai tué ma mère (2009). Il réalise ses quatre films suivants avant son 25e anniversaire. Ces films lui vaudront de nombreux prix et le confirment comme l’un des jeunes cinéastes les plus prometteurs et les plus prolifiques sur la scène internationale.

Début de carrière

Dolan commence sa carrière d’acteur à l’âge de quatre ans. Il apparaît à la télévision dans plusieurs publicités, série télévisée et films. Il abandonne ses études pour poursuivre une carrière d’acteur. À dix-neuf ans, Dolan investit 150 000 dollars de son propre argent pour sa production de son premier long-métrage, J’ai tué ma mère. Il est néanmoins à cours d’argent après la première moitié du tournage. Son distributeur et son producteur s’étant retirés, Carole Mondello, une directrice de production d’expérience, le rejoint comme réalisatrice-coordonnatrice et l’aide à recueillir des fonds auprès de SODEC pour terminer son film. Le film récolte trois prix au Festival du film de Cannes et devient un véritable succès sur le circuit des festivals internationaux.

Films

J’ai tué ma mère (2009), Les amours imaginaires (2010), Laurence Anyways (2012), Tom à la ferme (2013), Mommy (2014)

Fait peu connu

Dolan a beaucoup travaillé comme acteur de doublage sur des films produits par Hollywood et distribués au Québec. Il a ainsi prêté sa voix à Ron Weasley dans les films Harry Potter, à Jacob Black dans la série Twilight, à l’acteur principal de How to Train Your Dragon et de The Hunger Games, ainsi qu’au personnage de Stan dans South Park.

Citation mémorable

« Le cinéma queer n’existe pas en tant que tel. Ma génération a établi des frontières sexuelles, sensuelles et sentimentales qui sont complètement différentes de celles adoptées par les générations précédentes. Ces films ne sont pas des outils de luttes pour l’obtention de droits. Ce sont juste des films. »

Michael Dowse

Michael Dowse, 2011.

Michael Dowse est un réalisateur populiste assumé qui, après avoir dirigé des productions indépendantes, produit des films commerciaux avec des vedettes d’Hollywood. Sans doute le meilleur réalisateur de comédies anglo-canadiennes de sa génération, il intégré des études de personnages sophistiqués aux comédies grand public. Le National Post le qualifie d’habile et le considère comme l’un des réalisateurs nord-américains les plus drôles, en faisant remarquer qu’il demeure sous-estimé.

Début de carrière

Étudiant en communications à l’Université de Calgary, il travaille à titre de monteur pour NuTV, la station de télévision étudiante, ce qui lui donne accès à l’équipement de production et de montage pour ses projets. Après s’être engagé au sein de la Calgary Society of Independent Filmmakers, il remporte le Drama Prize du National Screen Institute en 1999, ce qui lui permet d’écrire, de réaliser et de monter son premier court-métrage, 237 (2000). Il réalise ensuite quelques vidéoclips pour les groupes The New Pornographers et Chixdiggit.

Films

FUBAR: The Movie (2002), It’s All Gone Pete Tong (2004), FUBAR 2 (2010), Une soirée d’enfer (2011), Goon (2011), The F Word (2013)

Fait peu connu

Dowse vivait en colocation avec A.C. Newman du groupe The New Pornographers. Il a fait le montage de FUBAR: The Movie dans leur appartement. Newman a composé la musique pour The F Word mettant en vedette Daniel Radcliffe. Il avait prévu une fin alternative au film et l’avait renommé What If afin de s’assurer un classement PG-13 aux États-Unis.

Citation mémorable

À propos de ses films : « Il y a un sens de l’humour canadien qui les teint, c’est sûr, un point de vue étranger sur les choses, une perspective sardonique sur les sous-cultures, en quelque sorte. »

Kim Nguyen

Kim Nguyen, 2013.

Kim Nguyen est reconnu tant au Canada qu’à l’étranger pour le style visuel évocateur de ses films, qui sont empreints de fantastique et de réalisme magique. Il est sans doute mieux connu pour son quatrième long métrage, Rebelle (2012), le parcours déchirant d’une enfant soldat en Afrique subsaharienne. Le film gagnant de plusieurs honneurs dont dix prix Écran canadiens, huit prix Jutra, y compris du meilleur réalisateur et du meilleur scénario à ces deux galas, et une nomination pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère.

Début de carrière

Fils d’une mère québécoise et d’un père ingénieur originaire du Vietnam, Nguyen (prononcé « nu-yen ») fait ses études cinématographiques à l’Université Concordia, obtient une maîtrise en cinématographie à l’Université de Montréal, et apprend aussi le métier de scénariste.

Films

Le Marais (2002), Truffe (2008), La Cité (2010), Rebelle (2012)

Fait peu connu

Rebelle est entièrement tourné en République démocratique du Congo, où l’équipe se déplace souvent accompagnée d’un convoi armé, qui assure sa sécurité. La plupart des participants congolais en sont à leur première expérience au cinéma. Nguyen tourne le film de façon chronologique, sans partager le script avec les acteurs. Il leur explique leurs scènes la journée même pour capturer l’incertitude et la peur dans leur jeu.

Citation mémorable

« On dit qu’il faut écrire sur ce que l’on connaît, et on pourrait dire que je ne savais rien sur les enfants soldats. Moi, je dis qu’il faut écrire sur ce que l’on ressent plutôt que sur ce que l’on sait. La recherche vient ensuite. »

Sarah Polley

Sarah Polley, 2012.

Sarah Polley est l’une des artistes canadienne les plus talentueuse et les plus connues. Elle est aussi une réalisatrice réputée et une activiste politique engagée. Après avoir choisi une carrière axée sur les films canadiens et indépendants plutôt que de se laisser absorber par la vie de star hollywoodienne, elle se lance avec succès dans une seconde carrière de scénariste-réalisatrice en tournant plusieurs films primés tels que Away from Her (2006) — pour lequel elle est devenue la première à gagner le prix Génie du Meilleur réalisateur — Take This Waltz (2011) et Stories We Tell (2012).

Début de carrière de réalisatrice

En 2001, elle participe au Director’s Lab du Centre canadien du film. Son deuxième court-métrage, I Shout Love (2001), remporte le prix Génie du Meilleur court métrage dramatique. Son premier long métrage, Away from Her (2006), lui vaut une nomination pour les Oscars dans la catégorie Meilleure adaptation cinématographique. Il remporte aussi six prix Génie d’envergure, notamment celui du Meilleur film, de la Meilleure adaptation cinématographique et de la Meilleure réalisation, et le prix Claude Jutra du Meilleure premier long métrage.

Son long-métrage tourné en 2011, Take This Waltz, est inclus sur la liste des dix meilleurs films canadiens de l’année par le Festival international du film de Toronto, comme le sera son film suivant, le documentaire très personnel Stories We Tell (2012). En plus de remporter le prix Génie du Meilleur long métrage documentaire, le film est nommé meilleur documentaire de l’année par de nombreuses organisations, notamment la Guilde canadienne des réalisateurs, la Los Angeles Film Critics Association, le US National Board of Review, le New York Film Critics Circle et l’Association des critiques de films de Toronto, qui lui a aussi attribué le prix du Meilleur film canadien, assorti d’une bourse de 100 000 dollars.

Fait peu connu

Elle renonce à assurer le rôle de Penny Lane dans le film oscarisé de Cameron Crowe, Almost Famous (2000), pour jouer dans The Law of Enclosures (2000), un film de John Greyson. Elle a refusé aussi le premier rôle féminin dans The Bourne Identity (2002).

Citation mémorable

« Je ne suis pas faite pour être célèbre — ma personnalité s’y oppose complètement. »

Daniel Roby

Daniel Roby sur le tournage de Funkytown.

Daniel Roby possède une compétence à travailler différents styles et genres, qui aboutit à une gamme de réalisations impressionnante. Son premier film, La peau blanche (2004), un film d’horreur qui dérive du genre, remporte plusieurs prix majeurs, y compris le prix Claude-Jutra pour le meilleur premier film canadien de l’année et un prix au Festival international du film de Toronto, également dans la catégorie du meilleur premier film canadien de l’année. Ses deux films suivants, le drame Funkytown (2011) et le film biographique historique Louis Cyr (2013), sont tous deux de grands succès au box-office québécois. Louis Cyr remporte neuf prix Jutra, y compris le meilleur film et le billet d’or pour le film ayant généré le plus de revenus bruts au Québec en 2013.

Diplômé de l’Université Concordia et de l’University of Southern California, Daniel Roby débute sa carrière de directeur de la photographie et d’opérateur sur plusieurs projets à la télévision et au cinéma, en plus de faire des annonces publicitaires. Il établit son entreprise, la société de production Zone Films, au sein de laquelle il conçoit et produit cinq courts-métrages qui font la tournée des festivals. Le succès critique de La peau blanche et sa vente sur 12 marchés internationaux méritent à Daniel Roby l’attention d’agents américains. Il signe avec l’agence d’artistes ICM, à Los Angeles, pour développer de nouveaux projets.

Films

La Peau Blanche (2004), Funkytown (2011) et Louis Cyr (2013).

Fait peu connu

Funkytown est le premier long-métrage québécois à employer du français et de l’anglais dans son dialogue depuis Bon Cop, Bad Cop (2006) d’Éric Canuel. Il suscite un important débat lorsque Nathalie Petrowski, chroniqueuse de La Presse, soutient que le film n’est pas véritablement bilingue parce qu’il emploie trop d’anglais.

Ken Scott

Ken Scott, 2012.

Ken Scott travaille d'abord comme comédien et acteur avant d'écrire plusieurs des films franco-canadiens les plus populaires du début du XXIe siècle. Les comédies grand public, mais intelligentes, La grande séduction(2003) et Starbuck (2011) qu’il dirige et pour lesquelles il signe le scénario, se classent en tête du box-office canadien, en plus d'être adaptées dans différentes langues un peu partout dans le monde.

Début de carrière

Ken Scott grandit dans une famille bilingue au Québec, à Laval. Il obtient un certificat en scénarisation de l'Université du Québec à Montréal en 1991 et participe alors à la troupe de théâtre Les Bizarroïdes. Le tout premier scénario de Ken Scott, la comédie burlesque La vie après les amours (2000), connaît un véritable succès au box-office en plus de lui valoir sa première nomination aux prix Jutra dans la catégorie du meilleur scénario.

Puis, il écrit le scénario de La grande séduction(2003). Le film remporte de nombreux prix dans plusieurs festivals de cinéma, notamment le Prix du public à Sundance, et celui du Billet d'or aux Jutra grâce à des recettes de plus de 8 millions de dollars au box-office. Il a également écrit le scénario de Maurice Richard (2005), un film biographique sur le légendaire joueur de hockey « Rocket » Richard. Starbuck (2011), comédie qu'il réalise et qui met en vedette Patrick Huard, suit un homme qui, sans le savoir, a engendré quelque 533 enfants en faisant autant de dons à une banque de sperme. Cette comédie lui vaut le prix Golden Reel, remis annuellement à la production canadienne qui connaît les meilleures ventes, et le prix Génie dans la catégorie du meilleur scénario.

Filmsen tant que directeur

Les Droits croches (2009), Starbuck (2011), Delivery Man (2013).

Fait peu connu

Ken Scott a réalisé l'adaptation hollywoodienne de Starbuck intitulée Delivery Man (2013) qui met en vedetteVinceVaughn. Des adaptations du film ont également été faites en Inde (Vicky Donor, 2012) et en France (Fonzy, 2013).

Rob Stewart

Rob Stewart

Fasciné depuis son enfance par la vie sous‑marine et la photographie, Rob Stewart réunit ses passions dans les documentaires à succès Sharkwater (2006) et Revolution (2012), qui établissent des records au box-office canadien et qui attestent son talent à titre de réalisateur de documentaires écologistes.

Début de carrière

Rob Stewart est le fils de Brian et Sandra Stewart, cofondateurs de Tribute Entertainment Media Group. Enfant, il voyage à plusieurs reprises avec sa famille dans les Caraïbes, où il se découvre une fascination pour les requins, qu’il capture et garde dans la baignoire de sa chambre d’hôtel. À l’âge de treize ans, il commence à prendre des photographies sous l’eau. Il complète un baccalauréat ès science en biologie à l’University of Western Ontario, et étudie par la suite la biologie marine et la zoologie au Kenya et en Jamaïque.

Après avoir travaillé à la pige en tant que photographe sous-marin, et aussi comme photographe en chef des publications de la Fédération canadienne de la faune, il a faitson premier film, Sharkwater (2006), et il reçoit une nomination au prix Génie dans la catégorie du meilleur film documentaire. Son prochain film, le documentaire Revolution (2012), remporte de nombreux prix dans divers grands festivals et établit un record, se classant au deuxième rang des meilleures recettes lors du week-end d’ouverture pour un documentaire canadien, après Sharkwater.

Le 31 janvier 2017, Stweart s'est noyé alors qu'il faisait de la plongée sous-marine dans les Florida Keys, filmant des images pour son prochain film, Sharkwater: Extinction. Il avait 37 ans. Le prix Écrans canadiens de la meilleure émission ou série documentaire scientifique ou sur la nature a été renommé en son honneur.

Fait peu connu

Après la sortie du Sharkwater, au-delà de 80 pays interdisent la pêche aux ailerons de requin. Stewart donne des conférences et des séminaires sur l’environnement à de nombreux endroits, notamment l’université Yale et le Musée royal de l’Ontario. Il passe tout son mois de juillet 2014 à parcourir la France à vélo, vêtu d’un costume de requin en spandex dans le but d’amasser des fonds pour l’organisme de charité britannique Big Change.

Ingrid Veninger

Ingrid Veninger

La championne canadienne du « Faites-le vous-même », Ingrid Veninger fait ses débuts en tant qu’artiste avant de produire des documentaires et des émissions couronnés, puis en écrivant et en mettant en scène ses longs et courts-métrages. Celle que Tom McSorley de l’Institut canadien du film a désigné comme « l’un des talents les plus dynamiques, perceptifs et productifs du Canada » sort de l’obscurité au début des années 2010, jouissant d’une influence importante sur le milieu du cinéma indépendant au Canada.

Début de carrière

Adolescente, Veninger se passionne pour les arts dramatiques et joue dans plusieurs films et séries télévisées, notamment la comédie dramatique Airwaves (1986-1987) présentée sur les ondes de CBC. En 1989, à l’âge de 21 ans, elle étend ses activités au domaine de la production en acquérant les droits d’adaptation du roman Œil-de-chat, de Margaret Atwood. Ingrid Veninger travaille comme assistante-réalisatrice dans l’Expert en sinistre (1991), d’Atom Egoyan, et produit Standards (1992), un documentaire de Jeremy Podeswa sélectionné pour un Prix Génie et mettant en vedette Jane Siberry. Elle produit également les documentaires de Peter Mettler sur les aurores boréales, Pictures of Light (1994) ainsi que Gambling, Gods and LSD (2002), un film encensé par la critique et gagnant du Prix Génie pour le meilleur documentaire.

Filmsen tant que directeur

Only (2008), Modra (2010), i am a good person/i am a bad person (2011), The Animal Project (2013).

Fait peu connu

Quand l’Alliance of Women Film Journalists lui a remis un prix au Whistler Film Festival pour The Animal Project, Ingrid Veninger en profite pour annoncer son prochain projet : un atelier d’écriture pour femmes scénaristes. Elle mentionne que toute contribution de la part des spectateurs est bienvenue. Intéressée, l’actrice gagnante d’un Oscar Melissa Leo s’engage sur le champ à contribuer pour la somme de 6 000 $.

Citation mémorable

« J’aime découvrir les jeunes cinéastes qui sortent de York, Ryerson, George Brown, Seneca ou de partout ailleurs, car ils sont à la recherche d’expérience. Je ne peux rendre personne riche, mais je peux leur promettre une aventure. »

Mention honorable

Avons-nous mentionné à quel point le futur du cinéma canadien est prometteur? Limiter cette liste à 10 réalisateurs n’a pas été chose facile. Aussi, voici les noms de jeunes réalisateurs canadiens dont le travail est à surveiller.

Mention honorable :

Anaïs Barbeau-Lavalette, Jeff Barnaby, Jason Buxton, Daniel Cockburn, Yung Chang, Anne Émond, Lixin Fan, Alexandre Franchi, Yves-Christian Fournier, Daniel Grou, Emanuel Hoss-Desmarais, Julia Kwan, Stéphane Lapointe, Richie Mehta, Nathan Morlando, Ruba Nadda, Charles Officer, Sebastien Pilote, Chloé Robichaud, Peter Stebbings et Jacob Tierney.

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