Loyalistes au Canada (résumé en langage simple) | l'Encyclopédie Canadienne

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Loyalistes au Canada (résumé en langage simple)

Les loyalistes étaient des colons américains qui ont soutenu la cause britannique durant la Révolution américaine (1775-1783). Des dizaines de milliers de loyalistes ont émigré en Amérique du Nord britannique, majoritairement dans les provinces maritimes. Les loyalistes ont laissé un héritage durable au Canada. Ils ont influencé la politique et la culture de ce qui allait devenir le Canada.

(Cet article est un résumé en langage simple sur les loyalistes). Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, intitulé Loyalistes au Canada.)

Bedford Basin

Les loyalistes et la Révolution américaine

Les loyalistes s’opposent à la Révolution américaine et souhaitent rester fidèles à la Grande-Bretagne. Nombre d’entre eux se battent au nom de la Grande-Bretagne et veulent demeurer au sein de l’Empire britannique. Beaucoup souhaitent toutefois un changement, dont un pouvoir accru aux colonies. Ils croient toutefois que la révolution est dangereuse et néfaste.

Qui sont les loyalistes?

Ils sont issus de divers milieux, parmi lesquels on retrouve des propriétaires fonciers, des fermiers, des commerçants et des ouvriers. Certains d’entre eux entretiennent des liens d’affaires et de famille avec la Grande-Bretagne. D’autres font partie de groupes minoritaires, ne disposent pas d’un pouvoir important au sein de la société américaine et espèrent que la Grande-Bretagne leur viendra en aide. Parmi eux, on retrouve des gens qui ne parlent pas anglais et qui vivent depuis peu au sein des colonies. De nombreux colons ne sont originaires ni d’Irlande ni de Grande-Bretagne. De plus, de nombreux peuples autochtones soutiennent la Grande-Bretagne et se méfient des Américains. De nombreux Afro-Américains soutiennent la Grande-Bretagne; ils croient qu’elle peut les protéger et les libérer de l’asservissement. Les Britanniques promettent la liberté aux personnes réduites en esclavage si elles se battent aux côtés de leur armée. On promet également des terres aux loyalistes.

Les loyalistes au sein des colonies

Les loyalistes sont aux prises avec nombre d’importantes difficultés. Ils perdent leurs droits et leurs biens, en plus d’être arrêtés et emprisonnés. Nombre d’entre eux font l’objet de violences.

Quelque 19 000 loyalistes servent au sein de l’armée britannique. Des milliers d’Autochtones se battent également aux côtés des Britanniques. Des dizaines de milliers de civils loyalistes vivent à New York, au cœur du mouvement loyaliste. Des milliers de réfugiés loyalistes y fuient également, tandis que d’autres rejoignent des camps au Québec. Au total, entre 80 000 et 100 000 loyalistes s’enfuient. Nombre d’entre eux se réfugient au Canada.

Loyalistes au Canada

Entre 1783 et 1784, quelque 30 000 loyalistes partent dans les provinces maritimes. La plupart d’entre eux vont en Nouvelle-Écosse et, devant cet afflux, la Grande-Bretagne crée les colonies du Nouveau-Brunswick et du Cap-Breton. La division de la Nouvelle-Écosse en facilite la gouvernance. Environ 10 000 loyalistes s’enfuient vers le territoire qui forme le Québec et l’Ontario actuels. La Loi constitutionnelle de 1791 divise ces territoires, qui forment désormais le Haut-Canada (l’Ontario) et le Bas-Canada (le Québec). Quelque 7 500 loyalistes rejoignent le Haut-Canada, au même titre que les loyalistes Haudenosaunee (Iroquois). Les Britanniques leur accordent des terres bordant la rivière Grand.

Loyalistes noirs

Environ 3 500 loyalistes noirs se rendent dans les Maritimes. Si certains loyalistes sont libres, nombreux d’entre eux sont réduits à l’esclavage. Les loyalistes emmènent les personnes qu’ils ont asservies avec eux. À cette époque, l’asservissement est encore légal au Canada. La Grande-Bretagne promet aux personnes libérées de l’esclavage des terres, qui ne sont toutefois pas particulièrement propices à l’agriculture. La majorité des loyalistes noirs s’installent à Shelburne, à Digby et à Halifax. Ils font l’objet d’une forte discrimination. Beaucoup d’entre eux finissent par rejoindre la Sierra Leone pour y former une nouvelle colonie.