Héritage
Entre 1848 et 1898, la production mondiale de l’or a triplé. Les ruées vers l'or dans l’Ouest du Canada pendant cette période ont relativement peu d’impact sur l’économie canadienne, mais elles contribuent à ouvrir de grands territoires à l'exploitation permanente des ressources et au peuplement par les Blancs (voir aussi Villes de ressources primaires). La popularité de la ruée vers l’or du Klondike est aussi exploitée intensivement par les fonctionnaires de l'immigration du Canada et par ceux qui possèdent des intérêts commerciaux dans l'Ouest, dans le but de vanter le potentiel de l'Ouest canadien comme lieu d'établissement (voir Colonisation dans l'Ouest). Barkerville, Dawson, Whitehorse et Edmonton célèbrent toutes annuellement l'époque de la ruée vers l'or.
Pour la population autochtone de la Colombie-Britannique et du Yukon, cette ruée vers l'or provoque des affrontements entre Blancs et Amérindiens, particulièrement dans le canyon du fleuve Fraser et dans le pays Chilcotin (voir Guerre du canyon du Fraser). Associée au développement rapide des industries basées sur les ressources naturelles et au peuplement qui s'ensuit, cette violence entraîne l'imposition subite d'un système d'autorité qui est étranger aux communautés autochtones de la région, et qui a des impacts destructeurs sur leur mode de vie traditionnel.
Les ruées vers l'or procurent un thème populaire à bien des écrits au cours des 19e et 20e siècles, particulièrement aux États-Unis. Les récits de la ruée vers l'or se retrouvent partout, depuis les romans à quatre sous jusqu'aux œuvres classiques de Jack London ou la poésie de Robert Service, ainsi que dans certains des premiers films, tels La ruée vers l'or de Charlie Chaplin (1925). La littérature plus récente ayant la ruée vers l'or pour thème se situe bien souvent dans le genre des récits historiques comme ceux du natif de Dawson, Pierre Berton, et des mémoires, qui ont moins recours à des effets dramatiques (voir aussi la Ruée vers l’or du Klondike).