Impact de la COVID-19 sur le travail à distance dans les entreprises canadiennes | l'Encyclopédie Canadienne

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Impact de la COVID-19 sur le travail à distance dans les entreprises canadiennes

Pendant la pandémie de COVID-19, de nombreux Canadiens ont travaillé depuis leur domicile. Ce passage au travail à distance visait principalement à ralentir la propagation du coronavirus en réduisant les contacts entre les personnes.

Afin d’évaluer l’impact de la pandémie sur le travail à distance dans les entreprises canadiennes, Statistique Canada a mené un sondage national en 2020. Les graphiques ci-dessous présentent certaines de ses conclusions. Le premier graphique montre le pourcentage d’entreprises, dans chaque province et les trois territoires, dont plus de la moitié des effectifs travaillaient à distance a) avant la pandémie et b) le 29 mai 2020, pendant la pandémie. Le deuxième graphique montre le pourcentage d’entreprises qui s’attendaient à ce que plus de la moitié de leur personnel continue à travailler à distance après la COVID-19.

Augmentation du travail à distance pendant la pandémie

Pendant la pandémie, les entreprises de la Saskatchewan ont connu le changement le plus spectaculaire, plus de la moitié de la main-d’œuvre de cette province travaillant à distance. Avant le 1er février 2020, seulement 3,9 % des entreprises de la Saskatchewan correspondaient à cette description. Le 29 mai, ce chiffre s’élevait à 19,9 %, soit cinq fois plus. Terre-Neuve-et-Labrador (passage de 4,3 à 16,3 %) et l’Île-du-Prince-Édouard (passage de 6,5 à 21 %) suivent.

Avant la pandémie, les trois territoires et le Québec affichaient les pourcentages les plus élevés d’entreprises dotées d’une main-d’œuvre à plus de la moitié éloignée (12 et 10,8 %, respectivement). Le 29 mai, cependant, ce sont l’Ontario (26,8 %) et l’Alberta (24,3 %) qui prennent les devants.

Prédictions relatives au travail à distance après la COVID-19

La Saskatchewan est également la province où les entreprises s’attendent à la plus forte augmentation durable du travail à distance à la suite de la pandémie. Selon ce même sondage, les employeurs dont plus de la moitié de la main-d’œuvre travaille à distance représenteront 9,2 % du secteur des entreprises, par rapport à 3,9 % avant la pandémie. La Saskatchewan est la seule province qui prévoit une multiplication de ce taux de plus du double. Par contraste, les trois territoires sont la seule région où l’on prévoit après la pandémie un taux de télétravail inférieur à celui d’avant la pandémie. Seules 9,9 % des entreprises des trois territoires prévoient d’avoir plus de la moitié de leur main-d’œuvre à distance, contre 12 % avant février 2020.

Après la pandémie, on s’attend à ce que l’Ontario et le Québec affichent les pourcentages les plus élevés d’entreprises dont plus de la moitié de la main-d’œuvre travaille à distance (15,8 et 12,9 %, respectivement). Les entreprises de Terre-Neuve-et-Labrador et de l’Île-du-Prince-Édouard prédisent les taux les plus bas (6,9 et 8,5 %, respectivement). Ces statistiques concordent avec une analyse distincte réalisée par Statistique Canada sur la capacité totale de télétravail dans chaque province. Ce document a révélé que l’Ontario et le Québec avaient la plus grande capacité (environ 40 % chacun), tandis que l’Î.-P.-É. et Terre-Neuve-et-Labrador avaient la plus faible (environ 31 % pour chaque province). Parmi les industries canadiennes, les finances et les assurances ont la plus grande capacité de télétravail (85,3 %). Cela contribue à la grande capacité de l’Ontario et du Québec, étant donné que Toronto et Montréal sont deux des plus grands centres financiers du Canada. La capacité de travail à distance dans l’agriculture, l’industrie forestière, la pêche et la chasse, quant à elle, n’est que de 3,9 %. Or, les économies de l’Î.-P.-É. et de Terre-Neuve-et-Labrador sont fortement tributaires de l’agriculture et de la pêche.

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