Dominion du Canada (résumé en langage simple) | l'Encyclopédie Canadienne

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Dominion du Canada (résumé en langage simple)

Le titre « Dominion du Canada » a été utilisé pour la première fois, pour désigner le Canada, lors de la Confédération, en 1867. Il a été aussi employé pour nommer d’autres pays du Commonwealth. Le gouvernement fédéral a cessé d’utiliser le mot Dominion au début des années 1960. Ce terme a subsisté seulement dans le nom de la fête du Dominion, avant qu’elle ne soit renommée fête du Canada, en 1982. Aujourd’hui, le mot Dominion est rarement utilisé pour évoquer le Canada.

(Cet article est un résumé en langage simple sur le Dominion du Canada. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, Dominion du Canada.)

Diefenbaker's Bill of Rights

Origines

Dominion vient du latin dominus qui veut dire « maître ». Le terme Dominion signifie « ce qui est maîtrisé ou gouverné ». Il est utilisé par les Britanniques pour décrire leurs colonies. (Voir Impérialisme.) Il est employé pendant des centaines d’années avant d’être appliqué au Canada. Par exemple, les colonies britanniques américaines sont souvent appelées le Dominion de la Nouvelle-Angleterre.

Confédération

Au moment de la Confédération, le Canada se compose de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, du Québec et de l’Ontario. Les Pères de la Confédération souhaitent appeler le nouveau pays « royaume du Canada ». Mais la Grande-Bretagne, craignant que ce nom offense les États-Unis, insiste pour une appellation différente.

C’est sir Léonard Tilley, du Nouveau-Brunswick, qui propose « Dominion du Canada », un nom inspiré d’un verset de la Bible (Psaumes 72 : 8) : « Son empire (dominion, en anglais) s’étendra aussi d’un océan à l’autre, du fleuve jusqu’aux confins de la terre. »

Le terme Dominion est accepté. Il figure à plusieurs reprises dans l’Acte de l’Amérique du Nord britannique (AANB, aujourd’hui appelé Loi constitutionnelle de 1867) qui forme la base de la Constitution du Canada.

Le Canada et les autres dominions

Au début du 20e siècle, on emploie l’expression « dominions de l’Empire britannique » pour désigner le Canada, Terre-Neuve, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’État libre d’Irlande et l’Afrique du Sud. (Voir Commonwealth.)

En 1931, le Statut de Westminster de 1931 est adopté par le Parlement britannique. Il décrit ces six nations non pas comme des colonies, mais comme des pays, et indique qu’ils sont égaux à la Grande-Bretagne et « unis dans une libre association (en tant que) membres du Commonwealth britannique des nations ».

Fête du Dominion

Pendant la première décennie après la Confédération, certaines provinces célèbrent la fête du Dominion comme un jour férié de fait. En 1879, le Parlement en fait un jour férié national annuel.

Après la Deuxième Guerre mondiale, plusieurs projets de loi sont proposés, sans succès, pour changer le nom de la fête du Dominion. En 1958, le premier ministre Jean Diefenbaker recommande l’organisation d’une célébration de la fête du Dominion sur la colline du Parlement. Il souhaite promouvoir le patrimoine britannique du Canada. Il espère également inverser la tendance à la suppression progressive de l’utilisation du mot Dominion. Mais, au début des années 1960, le gouvernement fédéral a effectivement cessé d’utiliser ce terme.

En juillet 1982, un projet de loi visant à changer le nom de la fête du Dominion en fête du Canada est proposé et rapidement adopté par la Chambre des communes. Il est ratifié par le Sénat à l’automne.

Rapatriement de la Constitution, 1982

Le Canada rapatrie sa Constitution de Grande-Bretagne (c’est-à-dire qu’il en prend le contrôle) en 1982. Le mot Dominion ne figure ni dans la Loi constitutionnelle de 1982 ni dans la Charte des droits et libertés. Cependant, l’AANB (maintenant appelé Loi constitutionnelle de 1867) demeure un élément crucial de la Constitution canadienne.

Voir aussi : Confédération (résumé en langage simple) ; Constitution du Canada (résumé en langage simple) ; Loi constitutionnelle de 1867 (résumé en langage simple) ; Statut de Westminster de 1931 (résumé en langage simple) ; Loi constitutionnelle de 1982 (résumé en langage simple) ; Charte canadienne des droits et libertés (résumé en langage simple); Rapatriement de la Constitution (résumé en langage simple)